Fusillades policières lors d’un poste de contrôle à Paris : ce tweet de Jean-Luc Mélenchon qui met la gauche mal à l’aise avant les législatives

A quelques jours du premier tour des élections législatives, la question du maintien de l’ordre devient épidermique. Suite à la polémique autour de la finale de la Ligue des champions au Stade de France, un fait divers survenu samedi 4 juin à Paris a provoqué la polémique. Lors d’un refus d’obtempérer, la police a tiré sur un véhicule du district 18, tuant un passager et blessant le conducteur.

>> Paris : que sait-on de la mort d’un passager dans une voiture, abattu par la police dénonçant un refus d’obtempérer

Un tweet de Jean-Luc Mélenchon, publié le lundi 6 juin, a notamment provoqué une réaction. Le chef de la France Insoumise écrit : “La police tue et le groupe de faction Alliance justifie les tirs et la mort pour refus d’obtempérer. Quand est l’embarras ?”

La police tue et le groupe rebelle Alliance justifie les tirs et la mort par “refus d’obtempérer”. La honte c’est quand ?

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 5 juin 2022

Des propos immédiatement dénoncés par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, ainsi que par le syndicat Alliance, qui a annoncé une dénonciation, et qui embarrasse aussi la gauche, dans le propre camp de Jean-Luc Mélenchon, au sein de la Nouvelle union écologique et populaire sociale. , Nupes.

Beaucoup d’entre eux ne veulent pas d’une polémique qui freine l’élan des sondages, mais certains cadres socialistes sont encore mal à l’aise. “Ça n’a jamais été notre réplique, c’est un tweet que je n’aurais pas fait”, a déclaré Dieynaba Diop, porte-parole du PS, qui a trouvé le vocabulaire de Jean-Luc Mélenchon “trop ​​fort”.

“Les faits sont graves, nous déplorons ce qui s’est passé, en attendant les conclusions de l’enquête, il faut rester mesuré dans les mots”, poursuit l’adjoint au maire des Mureaux (Yvelines), tout en rejoignant le “Nous avons un réel souci de maintenir l’ordre, nous il faut tout revoir, on l’a dit à propos du Stade de France, mais quand on est un responsable politique on ne peut pas dire que la police tue, c’est une généralisation”, a-t-il conclu.

Non seulement nous nous éloignons des socialistes, mais nous nous éloignons aussi des écologistes, comme Renaud Le Berre. Sur franceinfo, le candidat du Nupes aux législatives sur la circonscription des Français résidant en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco, affirme ne pas avoir “les mêmes mots” que Jean-Luc Mélenchon : “Quand il y a un drame comme celui-là, il faut toujours être prudent, disposer de tous les éléments de l’enquête pour trancher” et veiller à “condamner tout mauvais traitement”.

Chez les communistes, c’est l’inverse qui est vrai : on ne voit pas le problème. Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel lors de l’élection présidentielle et élu dans le 18e arrondissement, met de côté la polémique : “Il n’y a pas de divergence. Il n’est quand même pas normal qu’un refus d’obtempérer entraîne la mort.”, avoue-t-il cependant, qu’il n’aurait pas formulé les choses de la même manière.

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