70 minutes pas trop soporifiques, puis 20 minutes sans enchaînement : cette Italie-Allemagne offrait un scénario inattendu, dans lequel le National largement observé équipement dans les yeux (1-1) et avec des raisons d’espérer pour l’avenir.
Italie 1-1 Allemagne
Buts : Pellegrini (70e) pour l’équipe nationale // Kimmich (73e) pour la Mannschaft
Trois jours après la leçon de football subie face à l’Argentine, l’Italie devait se racheter devant son public au stade Renato Dall’Ara. Pour ce faire, Roberto Mancini a voulu envoyer un message clair à un groupe en quête de rédemption : sortez des dix joueurs de champ titulaires lors de la Final, laissent place à une composition complètement expérimentale pour s’adapter au bacon du plateau allemand 4-2-3-1 comme une horloge. Résultat : les jeunes tireurs italiens ont affronté une équipe allemande peu attractive voire suffisante (1-1), permettant au National quitter Bologne en abordant l’avenir avec plus de sérénité.
Un jeu d’échecs mourant
Sans surprise, cette nouvelle Italie a eu du mal à rentrer dans son jeu. Il équipement en fait, il confisqua insatiablement le cuir, mais dut composer avec la chronique maladroite de ses agresseurs. Puis on a assisté à une ennuyeuse séance d’attaque-défense d’une trentaine de minutes, avec les Italiens dans le rôle du boxeur dans les cordes sans pour autant renoncer à de grandes occasions. La contre-attaque de Mancini était impressionnante et n’a été stoppée que par une faute choquante. De quoi réveiller légèrement les Allemands, qui reprenaient rapidement le contrôle du ballon et terminaient presque un bon mouvement collectif avant de voir Serge Gnabry lancer sa frappe dans les tribunes du stade Renato Dall’Ara (38e). Bref, un premier acte sous forme d’échecs grandeur nature dont personne ne se souviendra longtemps.
La belle histoire de Gnonto
Profitant de l’apathie allemande, le transalpin est revenu du pied du vestiaire au sol. Comme Scamacca, danger numéro 1 pour les visiteurs. L’attaquant de Sassuolo a d’abord croisé la tête trop loin (47e), avant d’inquiéter gentiment Neuer avec des ciseaux (54e). Voyant son troupeau partir dans le bon sens, Mancini a décidé de jeter sa jeune pépite Wilfried Gnonto (18 ans) dans le pré pour la première fois de sa carrière en sélection. Une option payante puisque cinq minutes après son entrée, l’attaquant zurichois servait parfaitement à Lorenzo Pellegrini, resté seul au second poteau, pour le premier but. (1-0, 70e). Une joie de courte durée pour les locaux, le équipement Après calmement, grâce à Joshua Kimmich, la partie était finie. (1-1, 73e). En fin de match, l’Allemagne a failli prendre le dessus sur l’hôte de la soirée. Mais il a cassé les dents de Gianluigi Donnarumma, impérial face à Kimmich (80e). Le match fut finalement interrompu, les deux équipes passant d’un terrain à l’autre sans être vraiment dangereuses jusqu’au coup de sifflet final. Ainsi, l’Allemagne aura sauvé les meubles, dans une rencontre qui ressemblait de plus en plus à la trap party par excellence au fil des minutes. Roberto Mancini dormira probablement mieux que mercredi soir. Italie (4-3-3) : Donnarumma – Florenzi, Acerbi, Bastoni, Biraghi (Dimarco, 80e) – Frattesi (Ricci, 85e), Cristante, Tonali (Pobega, 80e) – Politano (Gnonto, 69e), Scamacca (Chancelier, 85e), Pellegrini. Entraîneur: Robert Mancini.
Allemagne (4-2-3-1) : Neuer – Kehrer, Rüdiger, Sule, Henrichs (Hofmann, 59e) – Kimmich, Goretzka (Gündoğan, 70e) – Gnabry (Salle, 80e), Müller (Havertz, 70e), Sané (Musiala, 59e) – Werner. Entraîneur: Hansi Flick.
Par Alexandre Lejeune